Un smic à deux et on vit bien, merci.


Hellocoton

Je ne pensais pas que cela pouvait être un sujet tabou.
C’est en lisant l’article du blog « Aimer les dimanches » que je m’en suis rendue compte.
Et vu que mon commentaire de réponse aurait été un peu (trop) long, j’ai préféré réagir sur mon blog.

En fait, je suis totalement d’accord avec elle, car je suis très peu dépensière.
Si je dois malgré tout faire un achat, ça ne sera jamais sur un coup de tête, je vais d’abord évaluer si j’en ai réellement besoin. Peut-être pas comme Laura, en proratisant le coût d’un Tee-shirt sur 12 mois… encore que c’est une excellente technique pour réguler ses dépenses !

shopping penelope bagieu                                                                       Illu : Pénélope Bagieu

Elle explique que dans son enfance, même si elle n’a manqué de rien, il fallait faire attention et que les fins de mois pouvaient être difficiles.
Elle explique son rapport à l’argent par cet environnement d’économat qui a jalonné toutes ces années.

Ça m’a fait réfléchir sur ce qui fait qu’une personne va devenir dépensière.
Ou radine, raisonnable, impulsive …
Le contexte social initial, oui. Mais non. Pas que. Car je connais des personnes qui d’avoir eu cette impression de privation étant jeune, ont désormais un besoin viscéral d’abondance et de possession. Pour se prouver… qu’ils ont réussi.
Dans le cadre de mon travail, j’en vois beaucoup qui vivent au dessus de leurs moyens.
Parce qu’ils estiment ne pas valoir moins, en tant qu’individu, qu’une personne aisée et ils s’autorisent donc à acheter les mêmes objets et à tenter d’avoir le même niveau de vie.
Car la société actuelle tend à cela : réduire la valeur d’un individu à ses possessions.

A contrario, ce n’est pas parce qu’on est issus d’un milieu où l’argent n’était pas un problème qu’on a pas la notion de l’argent. C’est un peu mon cas, d’ailleurs.
Sans être immensément riches, je n’ai jamais entendu mes parents se plaindre de galères financières. On mangeait bien et équilibré, resto de temps en temps, on partait 2 semaines en vacances par an, on était inscrits à des clubs de sport …Mais c’est vrai qu’en y repensant, on avait pas de fringues de marques, rien qui flatte l’égo, rien qui ne serve le culte de l’apparat. Donc oui, mon contexte familial a influencé mon rapport à l’argent, finalement !!
Aujourd’hui, selon les critères de certains, je suis « radine ».
Je préfère dire que je ne ressens pas le besoin de posséder la plupart des objets que permet d’offrir l’argent.

Donc, finalement, d’où vient ce besoin qu’ont certains de dépenser toujours plus ?

* le contexte social initial : on reproduit ou on déni l’environnement dans lequel on a été élevé.

* le besoin de reconnaissance : l’argent et l’apparat de réussite que cela offre au yeux du monde. Croire que notre valeur intrinsèque dépend de ce qu’on achète.

* le goût des belles … choses ? Mais en général, les personnes qui mettent cher dans un produit, n’en achète pas seulement 1 ou 2 par an, et ne sont pas dans une optique minimaliste/éthique.

 

Tu l’auras compris, je dépense peu.
Mais comme Laura, j’avoue être un peu dans le jugement.

Lorsque j’entends des gens qui sont factuellement dans la même situation que moi (niveau de revenu/charge équivalent) se plaindre d’être rik-rak, voire en surendettement, alors que dans le mois ils ont acheté : 3 vernis à ongles, une paire de bottines, des plats préparés, une box culinaire abonnement, une fringue a 40e, mais tu comprend, c’était une bonne affaire avant elle était à 90e, une appli pour smartphone,  et autres futilités … rien de vital ni de franchement nécessaire à la survie … oui, j’avoue, ça m’agace un brin.
Pourquoi pas, hein, s’acheter tout ça, mais ne pas venir se plaindre ensuite, merci.

 

Avec 1 smic et demi (et pendant une période, seulement un smic), on parvenait à très bien s’en sortir.
On avait donc 475e de moins que le seuil de pauvreté ( 987e/mois/personne), et on avait pas pour autant l’impression de se priver.
Je le concède, on vit dans un logement à loyer modéré, ça facilite les choses.
On a pas d’enfants, ça aide grandement. Mais aucune allocation, aucune aide sociale.
Mais l’accumulation de tout ce qu’on ne dépense pas, fait qu’au final on a un bon train de vie.
C’est juste une façon de vivre, comme un étendard brandi contre la sur-consommation.

 

Je n’achète pas :
de cosmétique, de maquillage, de produits jetables (protection hygiénique, mouchoir ….), très peu de produit d’entretien ou d’hygiène.
J’utilise : du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude, des huiles essentielles, éventuellement de la javel.
Une cup, des mouchoirs en tissus.
Miel, oeuf, rhassoul, savon d’alep pour se laver corps et cheveux.
Ha si, une folie : coloration des cheveux, une fois par mois. Le sachet de henné+poudre est a 4€ et me fait 4 applications. 12e/an de coloration, c’est ce que j’appelle une dépense raisonnée.

d’objets neufs.
Si j’ai besoin de quelque chose, je réfléchi toujours à une alternative, je me laisse une semaine et si j’estime en avoir toujours VRAIMENT besoin, je vois si je peux l’acheter d’occasion.

de fringues.
J’ai d’ailleurs fait du tri dans mon armoire. C’est fou ce qu’on entasse.
Si je craque sur un vêtement, ce sera en braderie. De 0.50c a 2e max l’habit.
Pour autant, même si c’est n’est que 2e, je n’achète que si je suis sûre que je vais le mettre.
Au coup de cœur.
Ha si, quand même. Une fois par an, j’achète des chaussettes et des culottes neuves. (et non, je ne porte pas de soutif. Mine de rien, hop, une dépense en moins)

 

Je n’ai pas : de tablettes, de smartphone et du forfait qui va avec, d’Ipad ou autre machin higt tech.

 

Cette démarche nous permet :
de faire des économies.
Oui, on parvient à mettre des sous de cotés, même lorsque nous n’avions qu’un smic pour deux. Ça permet de nous tranquilliser en cas de coup dur (panne de voiture ou d’un électro-ménager, achat d’un petit bien immobilier dans quelques années …).

de satisfaire notre égo, mine de rien.
On ne participe pas à cette folie collective de la sur-consommation.

de dépenser (et oui, on est pas totalement rapia ^^) dans ce qu’on considère comme important :
de la nourriture saine au quotidien, 1 resto minimum par mois, 1 voyage par an, des petits séjours improvisés, des ateliers (cuisine, photo, self défense …)…
Le but étant de faire des choses ensembles, d’apprendre des savoirs-faire et des compétences, de solliciter notre créativité, de se créer des souvenirs et des émotions, de … vivre pleinement.
Toutefois, même avec ces extra, on dépense moins en un an, que certains en 3 mois de shopping …

 

Illu de Cecile Hudrisier

Voila Laura, mon rapport à l’argent.
Qui j’ai l’impression, est assez proche du tien.
Comme toi, je me surprend à emmètre des jugements, je sais, c’est pas bien.
Comme toi, je m’expose et je prend le risque de choquer, de vexer celles et ceux qui pourraient se reconnaitre dans mes propos.

Et pour celles et ceux qui voudraient devenir de parfaits gripesous épicurien, je propose des solutions pour économiser (ici, , mais surtout ici : 3000e/an d’économie)
Sincèrement, je pense qu’une grande partie des dépenses sont compressibles, qu’on veut juste nous faire croire que certains produits sont indispensables alors que … non.
C’est à chacun de faire évoluer sa vision de la consommation pour vivre mieux sans se sentir frustré.

 

Anya

rond hcrond fbrond inspilia

 

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39 réponses à “Un smic à deux et on vit bien, merci.

  1. Je trouve le sujet abordé très intéressant.
    Les rapports que les gens ont avec l’argent est bien souvent tabou. Comme le montant des salaires, on a du mal à dire combien on dépense habituellement pour ci ou pour ça. Personnellement, je trouve que ta façon de gérer tes sous est admirable, bien que extrême pour moi à certains endroits surtout les cosmétiques lol, je suis fan des cosmétiques et Dieu sait que voilà, je gaspille, c’est le terme, je gaspille pas mal de sous à m’acheter ci ou ça alors que j’en ai déjà 4 tubes dans le placard. Alors qu’il y a tout plein de bons produits naturels qui marchent super bien!!!
    Par contre, je vais faire attention au prix, je vais acheter plusieurs choses, mais pas chères. Le vernis à 13€ c’est juste inadmissible par exemple, je vais préférer acheter 4 vernis de 3€ qu’un seul à 12€ par exemple. Enfin ton sujet me donne envie d’en parler également dans un article.
    En tout cas, je suis preneuse d’astuces pour économiser un peu plus d’argent oui!!!
    Bisous miss!
    Eva.

    • Apres, tout dépend de tes priorités. Les miennes, c’est : Food et voyage, mais si toi, c’est cosmétique et food, apres tout pourquoi pas !
      Ce qu’il y a, c’est que certain dépensent sur tous les plans, en oubliant que c’est au dessus de leur moyen, en oubliant aussi que trop consommer peut etre dommageable pour l’environnement, pour son psychisme ect ( hou … mais là, c’est un autre sujet. désencombrement matériel … laisser de la place pour le mental et se réaliser en dehors des objets … bref)

      Merci pour ton commentaire et ton article sur ton blog ^^

  2. Merci pour ton article, en espérant qu’il puisse faire réfléchir les mentalités sur notre société de consommation et sa force de persuasion pour susciter le besoin d’acheter…
    Belle journée 😉

  3. Merci pour cet article très intéressant.
    Chez moi, quand j’étais plus jeune, on parlait beaucoup d’argent, ce qui fait que maintenant, pour certains, je suis ‘radine’ selon les critères de notre société de surconsommation..
    En fait, j’ai plus les moyens mais je me rends compte que consommer ne me rend pas plus heureuse, je pourrais m’acheter un sac Gérard darel mais je sais que je vais être contente 10 minutes et après, ce sera fini..
    Je préfère dépenser pour ce qui me rend vraiment heureuse: des vacances lointaines en moyenne 5 semaines/an..
    Par contre, je me sens un peu comme une extraterrestre quand je vois que certaines personnes dans mon entourage adore le bling bling mais bon, maintenant, chacun gère son budget comme il veut ..

    • J’ai été voir le prix d’un sac Darel ( parceque nop, je ne connais pas cette marque) et OMG ! comme toi, oui, j’ai 400e que je pourrais sortir, là, tout de suite, mais pour un bout de tissus ?
      Meme si je gagnais 4000e par mois, je crois que je ne le ferait pas. Mais là, comme tu dis, ca reste un choix ^^

  4. C’est bien d’être économe, par contre ta façon de voir l’économie m’a donné des crises d’angoisses ahah
    Et c’est en lisant ton article que je me voit comme très très dépensière lol
    Apres les gens qui vivent au dessus de leurs moyens, me donnent aussi des crise d’angoisse (oui j’ai la hantise des crédits)

    J’ai 1-2 questions indiscrètes du coup (ahhh la curiosité)
    Concernant le make up et les produits d’hygiène on peut très bien sans passer c’est certains, en revanche comment tu fais pour te passer protections hygiéniques ? (c’est la plus gros point d’interrogation qui me vient, surtout dans notre société actuelle ou les serviette hygiénique de nos grand parents en tissus, c’est pas du tout pratique …)

    Et comment tu fais pour te passer de soutif ?
    Je fais du 95B (comme environ 50% de la population féminine) et si j’ai pas de soutient gorge je me sens vraiment hyper pas du tout confortable dans mes vêtements, je ne peux pas courir pour attraper le bus, ou alors mes mains me servent de soutif pour le coup (t(imagine la tête des gens en public mdrr)

    Bref c’était les 2 questions qui me titillaient un peu

  5. Pingback: Besoin d’une leçon d’épargne ! | La vie à l'improviste·

  6. Super ton article, je me reconnais beaucoup dedans, avant d’acheter, je me demande si j’en ai vraiment besoin, et si oui je retourne au magasin… C’est tellement mieux de mettre l’argent de côté pour voyager que pour remplir une armoire déjà trop remplie !
    Bise

  7. Moi qui allait aller sur Amazon apres avoir visiter ton blog… Ahahahah !!
    Super article, c’est vrai que c’est si facile de consommer et de s’endetter, la tentation est partout… Certain arrive a ne pas l’entendre, pour d’autre c’est plus difficile, comme tu dis selon le milieu familial.
    Je n’ai manqué de rien etant jeune mais comme Laura les fins de mois etaient difficile, et du coup je faisait tres attention a mon argent de poche, on disait que j’etais radine, lol !
    Par contre depuis que je suis aux US… Aie aie aie !!!! Une vraie cata… Mais j’essaye de m’ameliorer et ce sont ces genres de blog qui motivent 🙂 Alors merciiii !!!

    P.S : je t’ai nominé au Liebster Award, j’espere que tu ne m’en veux pas 🙂

  8. Mon homme et moi sommes dans une situation similaire, on vit à deux sur un SMIC, et on s’en sort pas si mal. Après le souci, c’est qu’on ne vit pas dans un HLM et qu’on ne touche qu’une APL minable (vu qu’il a bossé l’année d’avant), bah dès que j’ai un gros souci de santé ou qu’il arrive une merde dans la maison (vieille résidence avec proprio qui s’en tape -_-)… on se retrouve à dépenser plus qu’on ne gagne.
    Mais on est loin de s’offrir les dernières technologies ou de dépenser des mille et des cent en futilités, c’est ce qui nous permet de tenir.
    On a pourtant souvent eu droit à des réflexions du genre « vous êtes jeunes, faut arrêter de vous acheter le dernier Iphone hein, vous vous en sortirez ! ». Sauf que… non. Ça ne marche pas tout à fait comme ça dans notre situation ^^
    Le fait de ne pas s’en sortir ne vient pas forcément du mode de consommation, c’est à voir au cas par cas.

  9. Je t’admire beaucoup. C’est un article vraiment très intéressant, il y a toujours beaucoup de choses à dire dessus. J’essai au maximum d’acheter ce dont j’ai vraiment besoin, même si je t’avoue qu’il y a quelques craquages de temps en temps !
    En tout cas, merci pour cet article !
    Bonne soirée.

  10. On a longtemps vécu avec pas loin d’un smic, à trois… Dans un logement à loyer modéré aussi, certes.
    Et ça m’agaçait aussi beaucoup d’entendre des gens se plaindre de ne pas arriver à finir le mois quand ils avaient des abonnement de portables à 40€, qu’ils sortaient tous les WE ou allaient au resto, en vacances…
    Je n’ai jamais eu l’impression de me priver, et pourtant à côté de certains je suis une vraie radine, comme toi! C’est une histoire d’éducation et d’habitudes prises dès le début quand on doit faire super attention pour gérer son budget parce qu’on ne veut pas vivre aux crochet de papa et maman.
    Mes parents nous ont élevé mon frère, ma sœur et moi avec un seul salaire, nous ne manquions de rien, mais ne portions jamais de marques. Les parents de mon mari étaient dans la même situation financière (une maison à rembourser, et un seul salaire) et ils ont terminé interdits bancaires…
    Deux situations identiques, la gestion de l’argent a fait une énorme différence…
    Aujourd’hui pour moi c’est beaucoup plus confortable, mais même pour un achat que d’autres font sur un coup de tête (un jeu vidéo à 50€) nous pesons le pour et le contre pour éviter les achats inutiles. Et quand on offre des choses tout à fait inutiles à mes enfants plutôt que de se fier à la liste d’idée cadeaux que j’ai transmise, ça m’éneeeerve!!! Parfois, j’ai du mal avec certains qui n’ont pas le même train de vie que nous (grand bien leur fasse!) et qui du coup ne comprennent pas que les remarques du style « vous, vous leur achetez de l’utile, nous c’est le futile » m’horripilent. J’estime que le futile n’a pas sa place chez nous… à quoi sert un pantalon supplémentaire, quand on en a déjà 10?
    Bref, je m’égare… Oui, c’est un sujet tabou. Oui, on peut vivre parfaitement en dessous du seuil de pauvreté (le choc de constater qu’on est considéré comme « pauvre », quand même!).
    Mais oui, la société de consommation et l’envie de paraître quelqu’un de bien (et de pas radin, entre autres) nous pousse à dépenser parfois plus que de raison, et surtout n’importe comment :/

  11. Bonjour
    A la lecture de l’article je suis partagé entre l’admiration et l’incrédulité. Je ne sais pas dans quelle région vous vivez mais dans la mienne ( Nice) avec vos revenus, vous seriez à peine logé, sans véhicule à tenter de survivre en mangeant du riz ou des pâtes 95% du temps!
    Votre rapport à l’argent est ce qu’il est parce vos moyens sont limités, vous faites des achats rationnels ( tout comme moi) en cédant très peu à des achats d’impulsion. Je vous souhaite de pouvoir vous faire plaisir quand même dans un avenir prometteur

  12. (oups le commentaire est parti tout seul) j’ai toujours été sous le seuil de pauvreté et pourtant je vis bien, je n’ai pas l’impression de me priver car j’ai besoin de peu de choses.

  13. Bonjour Anya, comme toujours je me retrouve pleinement dans ce que tu écris. Mon choix d’un mode de vie minimaliste n’a pas été guidé par une perte de moyens, étant né d’un cheminement qui a duré plusieurs années, suite notamment à la naissance de mon fils, il y a six ans et demi. Mais des changements de situation économique ont été concomitants, et je vis à présent avec la moitié de ce que j’avais il y a dix ans, lorsque je travaillais dans un bureau et que je vivais seule avec un smic. Je trouvais alors, le moyen de m’endetter et de dépenser plus que de raison ! À présent, avec mon ami et notre fils, nous vivons avec moins de 1200 euros par mois, mais curieusement j’ai le sentiment de vivre mieux, plus pleinement, parce que je suis en accord avec mes convictions, que j’assume de gagner moins mais en revendiquant d’être heureuse avec mon activité professionnelle (qui rapporte fort peu comme tu l’auras deviné, de plus je n’ai jamais été très douée pour gagner de l’argent!), que j’aime fabriquer mes produits d’entretien, d’hygiène et cosmétiques, ce qui me permet d’être autonome par rapport au système de surconsommation qui nous est offert en pâture. Ce que nous mangeons est de qualité, bio si possible, pas ou presque pas de produits transformés, beaucoup de recettes maison pour remplacer le tout-fait, et curieusement ça me coûte bien moins cher que tous les plats préparés que j’achetais avant, et bien meilleur pour la santé comme pour les papilles ! Pour mon fils, je préfère lui offrir des moments de partage et de qualité, comme aller au cinéma, au spectacle, à la piscine ensemble, lui acheter un livre, que de le gaver de bonbons et de jouets inutiles en triple exemplaire (et pourtant il en a des jouets, mais choisis avec soin avec lui, pour être sûrs qu’il en a réellement envie, les utilisera longtemps et ne s’en lassera pas au bout d’une fois ou deux). Il se sent plutôt bien et gère pas mal l’argent de poche que je lui donne chaque semaine depuis ses six ans. Mon seul regret, c’est de ne pas pouvoir voyager plus, mais on économise et on s’offre de temps en temps de petits séjours qui sont autant de bons souvenirs ensuite. Si la qualité de vie est présente, on a besoin de peu.

  14. Coucou, ton sujet génère de longues réponses, je vais essayer de faire court. Je suis d’accord avec toi, même si je ne suis pas un exemple du « moins dépenser » mais je tends à le RE-devenir. Oui je suis une ancienne économe, pas que par choix mais un peu par obligation.
    C’est rigolo ton rapprochement avec le contexte familial, ma mère nous a élevée en partie seule (1 salaire et 2 enfants) au final : j’ai toujours fait attention et mon frère à toujours été dépensier.
    Pour en revenir à mon Re-devenir, depuis que j’ai un peu plus de moyens (2 salaires à la maison et 1 prêt immo) j’ai la sensation de pouvoir respirer. Une sorte de liberté, donc au début j’ai pas mal dépensé sans vraiment compter. J’ai même arrêter de tenir les comptes.
    Depuis quelques mois, je recommence à les tenir mais de façon un peu approximative… j’avoue.
    Grâce à ton article j’ai envie de tout noter. Je vais consigner la moindre dépense, j’y verrais plus clair.
    Pour en revenir au soutiens gorge, grâce à toi et depuis ton article, je n’en ai plu acheté un seul. Je n’en porte plu mais l’été approchant je ne sais pas comment je vais faire. Surtout au boulot.
    J’ai envie de consommer mieux et moins.
    Bisous

  15. Article très intéressant. Mes amis me reprochent souvent d’être radine (ce qui en soit est un peu vrai).
    Je me retrouve dans ton article pour plusieurs raisons, et c’est fou ce que la société et les gens ont besoin de nous mettre dans des cases !

    Comme toi, pas d’achat de maquillage, serviettes hygiéniques (car implant donc pas de ragnagna), pas de shopping (ou rarement, dernier achat : une paire de Doc, donc une paire de chaussures pour la vie, si c’est pas de l’investissement ça 😉 ). Bref, le gens ne comprennent pas pourquoi je suis contente sans possession. Pour eux, c’est parce que je suis une flemmarde, que je manque de féminité (mon Dieu, c’est horrible, tu ne te maquilles pas), ou que je suis illuminée.

    Je loue un appart meublé, pas besoin du dernier téléphone à la mode, mes vêtements ont 10 ans d’âge. Mais je suis heureuse. Les seules dépenses que je devraient réduire sont…la cigarette (pas bien !) et les sorties bar (pas bien encore).
    Et puis bon, j’ai un emprunt à rembourser (+ de 30 000 euros) donc ce n’est vraiment pas le moment de tomber dans le piège de la surconsommation !

    A très bientôt !
    Ps: pour le soutien-gorge, j’ai des doutes, avec un 100D au compteur, ça me paraît impossible haha ! Je vais me renseigner 😉

  16. Je serais curieuse de connaitre le montant de ton loyer du coup…parce que ça plombe quand même bien un budget mensuel.
    Moi je dis…chacun fait bien comme il veut, tant qu’il n’impose pas son idée aux autres! J’avais un collègue qui était choqué que j’ai pu mettre 150€ dans une opération vétérinaire pour mon chien….. ‘béh, c’est qu’un chien quand même, y’a des gens qui meurent de faim’, alors qu’il se grillait 3 paquets/jour de cigarette. Donc je dis, chacun ses envies et priorités!
    Sortis des dépenses vitales (aliment, loyer…), on peut en fait dire que chaque € dépensé est superflu! Pour toi, resto, voyage, ateliers, ou en général téléphone, fringues, cigarette…
    Bref, ce que je veux dire, c’est que, tant que ça reste dans la limite de ses moyens, chacun aura envie de se faire plaisir, quelque soit la manière!

  17. Bravo! J’ai un rapport à l’argent assez proche du tien et encore tu dépenses tellement rien toi ! Je te tire mon chapeau. Parce que moi je dépense pas mal en fait quand je te lis. Je n’achète jamais de make up ni rien non plus (et j’ai souvent la chance que ma fidélité chez des blogueuses paient). Je ne me fais jamais « plaisir », je parle toujours en terme de besoin (et on me le reproche). Mais comme les besoins sont différents d’une personne à l’autre, j’ai l’impression d’être ridicule à côté de toi et d’avoir des besoins vraiment pas utiles en réalité. Mais comme toi, j’avoue juger, quand quelqu’un nous dit : Non on peut pas, on n’a pas de sous et que je sais que ces gens vivent au dessus de leur moyen, sortent tous les WE (mais pas chez nous, chez nous ils ne peuvent pas…) en boite ou je ne sais quoi, j’ai juste envie de les gifler et de leur dire de me donner leur sous je saurai où les placer.
    En tout cas j’ai investi dans les tissus démaquillants, des cotons en moins ! Il faut que j’investisse dans une cup (j’ai peur de me lancer, je ne suis pas très à l’aise au final avec mon corps). En plus d’être ecolo c’est économique ! Finalement quand d’autres vont parler de dépenses, nous on parlera d’investissements je pense 😀

    Bises ♥

  18. Eh oui chacun ses priorités.
    Et, tout à fait, notre rapport à l’argent est fortement lié à nos croyances, qui elles se sont développées souvent avant l’âge de 6 ans.
    Perso, je retiens cette ctation d’un mentor que je traduirai par : si l’argent est un terrible maitre, c’est un excellent serviteur. En gros, être détaché du matériel ne signifie pas ‘ne rien posséder’, mais juste ‘ne pas se laisser posséder’.
    Après, comme toi, je dépense peu mais bien. Mon argent va surtout dans des aliments de qualité (selon mon idée de la qualité) même si ça coûte plus cher. Je ne juge pas du tout celui qui préfère un aliment bon marché mais un smartphone à 400 euro. Chacun son truc. (Qu’on vienne en effet pas se plaindre ensuite des fins de mois difficiles)
    J’avoue avoir été un rien agaçée en entendant l’autre jour qqun me dire que c’est dur quand on sort souvent… Perso je sors pas ou peu mais je peux mettre 200 euro sur 1 mois dans un programme de coaching. C’est mon business alors j’aime être bien au top aussi.
    Par contre, je ne fais paqs trop d’économies 😉 et il serait temps. Du coup j’ai commencé un compte à part pour financer mes rêves.
    Peut-être que j’en ferai un billet aussi tiens, en lien vers le tien! Car c’est un sujet (croyances par rapport à l’argent) que je développe souvent en clientèle. Merci biz

  19. Bravo !! Tu peux être fière, moi je trouve ça formidable, c’est surtout que tu n’as pas trop d’envies… Dans un monde de surconsommation qui sollicite en permanence tes pulsions d’achat… C’est tout à ton honneur… Moi je suis toujours tentée par un tas de choses… J’essaie de contrôler ma consommation et de mettre de côté pour des choses moins matérielles mais qui au final apportent plus de satisfactions… Les voyages, un thermomix pour faire de plus en plus de plats maison en peu de temps… Mais c’est dur… je sais bien que c’est un cercle vicieux, plus tu achètes, plus tu te fabriques des besoins superflus… La conscience des choses ne fait pas tout, il faut passer aux actes désormais…. Pas simple !!

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